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Photo du rédacteurThibault

Grand Raid des Pyrénées "Tour des Lacs"

Gran Raid des Pyrénées 2023 (80 km / 5000 D+)


Fin août, c’est la fin des vacances. Je n’ai jamais fait de course à cette période car je ne vois pas comment concilier la forme requise avec l’entraînement de mes vacances à l’île d’Yeu, qui se concentre surtout sur les apéros et le vin blanc !

Mais voilà, il y a la diag en octobre, et surtout il y a la bande de potes xrun qui s’est enflammée pour le GRP il y a un an, quand il s’est agi de choisir notre course 2024 dans la formule « le squat de la bande à Juju ». La formule est simple : un trail qui offre plusieurs courses, un grand logement à la bonne franquette, et roule ma poule. Ou plutôt cours mon poulet.

Donc j’ai suivi le mouvement, trouvé un grand chalet, passé mon été à picoler, faire du kite car l’année était vraiment venteuse, commencer à apprendre le wingfoil, me faire mal au dos avec tout ce terrain roulant de l’île d’Yeu. Bref j’arrive à Saint Larry avec l’angoisse au bide. Très peu de renforcement musculaire depuis mi juillet. Je vois pas bien comment ça va se faire cette histoire là.

Petit retour arrière sur les derniers mois : en mai j’ai réussi la Maxirace Annecy qui devait valider mon passage au long (jamais fait plus de 50 k avant ça) et valider un point pour la diag. Début juillet j’allais chercher le 2ème point au Val d’Aran (56k, 3000 D+) sur un format vraiment très dur. Le week end du 14/7, je faisais le tour du Morvan en Gravel avec mes potes Arnaud et Damien.

Pour le GRP, j’avais 3 objectifs principaux :

  • Ralentir pour arriver le plus frais possible à la fin, à l’équivalent d’une demi-diag. Ressentir ce que ça voudrait dire de repartir pour autant

  • Courir sans bâtons, car sur la diag c’est interdit. Sachant je kiffe vraiment les bâtons

  • Ne pas me blesser

Et un objectif secondaire : affiner mon alimentation. C’est le sujet du moment, il faudrait consommer 50g de sucre par heure, ça me semble énorme, je ne vais pas essayer ça mais plus de régularité / d’attention.


J’arrive le mardi soir à Toulouse depuis Nantes, je choppe ma twingo pourrie louée via Getaround, et j’arrive à 22h à Saint Larry.

La chalet vibre d’une joyeuse ambiance : Ju et Cath avec leurs 2 adorables bambins, le couple Elite des Bosquets, Yasmine l’influenceuse (la diag, c’est elle ! Le GRP, c’est encore elle !), Olivier et Laurence les joyeux lurons (supporters pour cette fois), Céline C qui vient se faire un bloc montagne, Sam et Carole nos veggés préférés, Bea, Gui kiné (qui fait semblant de prendre des cours d’accouchement en regardant des séries). Viendront plus tard dans des logements pas loin : Sophie et Christophe, Pierrick et Cécline, Emmanuel et Karine.

Nous avons donc affaire à un plateau de grande qualité ! Céline, grisée, se fera un fracture en descente le mercredi, ça fait partie du job malheureusement

Quelques mots sur « le squat de la bande à Juju » : nous avons maintenant l’habitude de faire ça une fois par an, autour d’une course que beaucoup ont envie de faire. Je m’occupe du logement, quelqu’un se sacrifie pour accepter mes ronflements, et la logistique sur place est autogérée. Cette fois-ci, je suis bluffé de voir comme le truc roule tout seul : on mange bien, on ne manque de rien, et les espaces communs sont aussi bien tenus qu’ils peuvent l’être dans un squat de traileurs. Et c’est très joyeux.


Bien bien, venons en au trail.

D’abord je réalise que je ne viens pas pour un trail, mais pour un « bloc montagne » qui inclue un trail.

Ca commence le mercredi avec une sortie avec Guillaume et Céline de 21km / 1300 D+ en mode « tranquille ». Je me réaccoutume avec le dénivellé, ça se passe bien mais je me sens lourdaud. Rien de surprenant, le vin blanc je vous ai dis. C’est très beau, et nous repérons ainsi que le début de course après la 1ere montée. Céline se blesse dans la descente, coup dur, mais elle ne perd pas le sourire pour autant.


Le jeudi, repos, on va voir Ju sur le 60, et on glandouille.


Le vendredi, une sortie en mode rando de 12 km / 800 D+. D’habitude la veille de course le dénivellé c’est celui de mon canapé, mais bon … Julien a dit : « faire de la préfatigue ».


Vendredi soir : préparation du matos, un oil sur la météo qui nous confirme que ça va être bien pourri !!! Yes, on va tester la nouvelle veste décathlon !!! Yes, j’ai emporté mon t-shirt manches longues en mérinos !!! Zut j’ai oublié mes gants !

Nous sommes 6 à prendre le départ demain : Nat, Antoine, Yaya, Sam, Karine, et ma pomme.


Coucher 21h.

…Bon dodo

… Lever 3h.

… Douche pour se réveiller

… Œuf à la coque … Tartines.

… Préparer les wraps hoummous jambon de dindes

… Remplir les flasques.

… Se dire des conneries pour faire passer le stress.

… Dire au revoir à Olivier / Laurence / Céline qui prennent la route.

… Partir à H+10 mn selon la tradition Bosquet

… Rejoindre le départ …Dire à Nat « c’est pas grave d’oublier encore une fois un truc, cette fois c’est ton tel, chacun ses défauts moi je ronfle »

… Revoir Olivier et Laurence qui ont fait demi-tour pour aller chercher le tel de Nat

Attendre le départ.

… Se prendre une première douche

… Déconner encore avec les copains pour faire passer le stress

Et enfin …

Partir.


Mon vécu de la course, c’est en vidéo live avec mes commentaires à différents moments, et c’est ici (13 mn) :






Tout ça c’était en direct.


Au moment où j’écris, nous sommes à J+8, je suis rentré chez moi après un séminaire de 3 jours à Barcelone avec mes associés de La Boetie Partners, puis 2 jours de boulot très intense.

Depuis vendredi soir, je me repose enfin, et j’ai le sentiment de récupérer.

Voilà ce que je retiens de cette course :

  • Étonnamment je n’ai pas eu de « coup de bambou vraiment dans le dur ». A la maxi race j’avais pioché dans la montée après Doussard. Au Val d’Aran, c’était la côte très violent après le km 40. Là, j’ai psychoté jusqu’au 1er ravito, mais ce n’était pas « dans le dur ».

  • J’ai suivi le rythme de Nat et Ya au début, je n’arrive pas à savoir si c’était une erreur car elles allaient vraiment vite. Ce que je sais, c’est que la décision d’arrêter des les suivre et de faire la course à mon rythme a été très sage. A partir de là, tout s’est bien passé

  • J’ai été très avisé de passer 20 mn au 1er ravito pour me changer complètement : mettre le mérinos et le pantalon de pluie. Il a fallu jouer des coudes pour trouver une place dans la salle bondée, mais c’était sage. Je suis reparti avec le moral en étant le sentiment d’être bien équipé

  • J’avais emporté mes bâtons « au cas où » pour me sécuriser. Je ne les ai pas sortis, même dans les descentes hyper glissantes de la fin. Cela me sécurise pour la diag de savoir que je n’en ai pas besoin

  • L’expérience bizarre à la Mongie : « on annule la course ! » me dit on avant la descente, puis « non non ça continue » en arrivant à la Mongie. Devoir se reconfigurer la tête à deux reprises, c’est un peu chaud !!!

  • Après le dernier ravito, il reste 13 km, il fait nuit, il pleut, et je tremble comme une feuille en sortant du bâtiment. J’hésite à abandonner, je vois 2 gars, je décide de les coller. Je ferai la fin avec eux, dans leurs pas, nous parlerons beaucoup, et ça passera comme une lettre à la poste. J’avais déjà fait ça à Annecy : coller aux basques de quelqu’un sur la fin, en décidant de ne pas décrocher.

  • L’impression de fraîcheur à l’arrivée : je cours vraiment sur les derniers km, et avec un peu de repos je pouvais repartir. Vraiment surpris de cela, c’est de bonne augure pour la diag.

  • Côté alimentation, j’ai compris que je n’ai envie que de pâtes de fruits, compotes decat, et pâtes d’amandes et (parfois) barres de céréales au chocolat. Les wraps, les nougats, les barres de figues, on oublie, je n’en ai pas envie.

Au final, cette course m’a permis de me rassurer à 7 semaines de la diagonale des fous. Alors que je sortais de 5 semaines de vie de patachon, la carcasse a bien tenu, j’ai réussi à vraiment bien gérer, et les bâtons ne m’ont pas manqué. Et je ne me suis pas blessé.


Il se trouve que depuis hier nous sommes en train d’organiser le squat de la bande à Juju pour l’an prochain, et il semblerait que ça se passe ducôté de Chamonix, autour d’une course de quartier.


En attendant, prochaine course à La Réunion, encore un gros bloc d’ici là.

On va bien voir si l’ultra me plait.

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